Contre expertise et étude de sol G5 : une possibilité en cas de désaccord avec l'expert d'assurance
Mise à jour du 19/09/2025
- Lorsqu’un sinistre de type fissuration apparaît sur une maison, l’origine exacte reste souvent incertaine et difficile à établir.
- Certains sinistres sont garanties (catastrophe naturelle par exemple). L’expert mandaté par l’assurance réalise une analyse. Mais celle-ci ne convainc pas toujours l’assuré, qui peut se sentir incompris ou lésé, en cas de refus pour mobiliser la garantie.
- Les désaccords entre l’assuré et l’expert portent fréquemment sur l’interprétation des causes permettant ou non d’être indemnisé, et sur les solutions de réparation envisagées.
- Dans ce contexte, la contre-expertise avec un expert indépendant permet d’apporter un autre regard et de challenger la vision de l’expert de l’assurance.
- En cas de doute sur les causes géotechniques du sinistre et par exemple le rôle des mouvements de sol argileux, la réalisation d’une étude de sol G5 peut s’avérer décisive pour objectiver la situation et défendre son dossier.
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Contre expertise indépendante et étude de sol G5 : quelles différences ?
L’assuré n’est pas toujours en accord avec les conclusions de l’expert mandaté par son assurance, notamment lorsqu’il s’agit d’identifier la cause principale du sinistre. Comme il n’est pas technicien du bâtiment, il peut lui être difficile de suivre le raisonnement présenté. Bien sûr, un échange avec l’expert d’assurance peut apporter des explications, mais lorsque le désaccord persiste, le recours à une contre-expertise devient souvent nécessaire. Celle-ci est menée par un expert indépendant choisi par l’assuré, que l’on appelle aussi “expert d’assuré”.
Le rôle de l’expert d’assuré est d’apporter un éclairage complémentaire : il aide à comprendre les causes du sinistre, à évaluer les risques et à proposer des orientations sur les mesures à envisager. Son intervention permet de confirmer ou d’infirmer les conclusions de l’expert de l’assurance.
Dans certains cas, la compréhension du sinistre passe par une étude de sol G5, réalisée par un bureau d’études géotechniques. Cette étude fournit des données précises sur les caractéristiques et le comportement du sol, en réponse à une question ciblée. Par exemple : le sinistre est-il dû principalement à des mouvements argileux ou à une autre cause ? Ces éléments techniques permettent aux experts, qu’ils soient mandatés par l’assureur ou par l’assuré, d’affiner leur diagnostic.
Souvent, le bureau d’études définit un programme d’essais géotechniques en fonction des attentes de l’expert de l’assurance. L’étude G5 propose en principe des conclusions et une interprétation des résultats. Toutefois, il arrive que cette interprétation soit laissée à l’appréciation de l’expert d’assurance. L’étude de sol G5 est alors qualifiée d’étude G0. Dans ce cas, l’expert d’assuré peut recommander une nouvelle étude de sol, prise en charge par l’assurance ou par l’assuré lui-même. Cette contre-étude engage directement la responsabilité du bureau d’études et peut, dans certains cas, mettre en évidence des résultats différents de ceux initialement avancés.
Rechercher les causes environnementales et géotechniques du sinistre
Dans le cadre des sinistres liés à la sécheresse, l’étude de sol G5 a pour objectif principal de caractériser la nature des sols et de déterminer si un mouvement argileux peut être identifié comme cause prépondérante des désordres observés.
Une étude G5 complète ne se limite pas aux seules données géotechniques : elle doit également intégrer des facteurs environnementaux, comme la gestion des eaux pluviales ou la présence de végétation à proximité de l’ouvrage, qui influencent directement le comportement du sol.
Le bureau d’études géotechniques n’intervient pas dans la gestion globale du sinistre : son rôle est de fournir des données précises sur les sols. C’est l’expert d’assurance qui vérifie les dommages, apprécie si les conditions de garantie sont réunies et, le cas échéant, propose des solutions réparatoires avec l’appui d’entreprises spécialisées. De son côté, l’expert d’assuré apporte un regard neutre et indépendant : il remet en question, si nécessaire, les conclusions de l’expert d’assurance et accompagne le sinistré aussi bien dans la compréhension du dossier que dans la négociation sur les solutions techniques à retenir et le montant de l’indemnisation.
Les données issues de l’étude de sol G5 sont essentielles en phase de diagnostic. Selon les choix de réparation envisagés, une étude complémentaire de type G2 pourra être demandée, afin de définir plus finement les travaux et d’en chiffrer précisément le coût.
